La chouette hulotte est présente au deuxième étage du Muséum d'Orléans, dans un arbre du diorama sur les animaux de Sologne et dans la vitrine des rapaces.
La chouette hulotte (Strix aluco) est aussi surnommée chat-huant en raison de son long hululement et de ses touffes de plumes qui ressemblent un peu à des oreilles de chat et qui sont bien visibles sur les spécimens exposés au Muséum d'Orléans.
Ecouter le chant de la chouette hulotte.
Les parents nourrissent les jeunes pendant quatre mois après l'éclosion mais les jeunes ne restent qu'un mois dans le nid. Quand ils en sortent, ils ne peuvent pas voler et se retrouvent vite sur le sol. S'y sentant menacés, ils s'aident de leur bec, de leurs ailes et de leurs serres, pour réussir à se repercher sur une branche. Le jeune peut ainsi rester au sol plusieurs jours, à la merci des prédateurs tels que le renard.
La chouette hulotte chasse à l'affût et fond sur les proies qu'elle a repérées. Elle est omnivore : petits rongeurs, chauves-souris, taupes, poissons, amphibiens, serpents, escargots, petits oiseaux, gros insectes et vers constituent sa nourriture.
Bien qu'elle ait une bonne vue, la chouette hulotte repère la plupart de ses proies avec son ouïe, dix fois meilleure que celle de l'Homme. Ses deux oreilles sont placées de manière asymétrique pour améliorer l'audition directionnelle. Les légères différences de temps dans l'arrivée du son à chaque oreille lui permettent de situer la proie. Inconvénient : le bruit de la pluie et du vent la gênent pour chasser.
Les plumes de ses ailes sont bordées de duvet ce qui lui permet de voler sans le moindre froissement d'ailes. Ce vol silencieux l'aide dans sa chasse nocturne.
Oiseau forestier à l'origine, la chouette hulotte s'est habituée à vivre dans les parcs et jardins arborés, tant qu'elle y trouve des arbres creux pour se nicher et se percher.
La chouette hulotte ne construit pas son nid. Elle se contente d'apporter de faibles aménagements à un trou d'arbre, un vieux nid de corneille, de buse, d'épervier, de faucon ou d'écureuil, parfois à un trou d'une muraille ou d'un rocher, voire à un terrier de lapin, de renard ou de blaireau. Elle loge parfois dans des granges, des cheminées, des clochers (rarement car ceux-ci sont le plus souvent occupés par la chouette effraie).
Elle reste sur son territoire pendant des années et le défend âprement.
C'est l'oiseau de proie nocturne le plus répandu en France. La chouette hulotte est protégée en France et en Europe. L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature définit son statut de conservation à "Préoccupation mineure".